Suite à la parution d’une nouvelle note de service concernant l’usage de la force par les personnels pénitentiaires, FO Justice CD ROANNE s’interroge.

Outre le rappel du code déontologie, des bonnes pratiques et gestes professionnels, nous assistons à un « suivi » extrêmement poussé des agents présents lors d’une intervention. Dans cette note, il est inscrit « sécurité dynamique » et « dimension relationnelle du métier ». Belle tournure pour simplement demander aux agents de ne rien faire et d’encaisser les provocations, les insultes et menaces afin de ne pas déranger la population pénale lors de ses caprices !

Est-ce que la « dimension relationnelle » du métier sera un bouclier efficace contre un crachat en pleine figure ?

Allons un peu plus loin dans cette note encore. Il est demandé aux agents de bien appliquer les gestes appris à l’ENAP et en formation en établissements.

Belle parade pour décharger l’administration. Comment appliquer ces gestes avec une formation dispensée UNE fois par an et encore ! Avec la carence en personnel, les formations sont annulées au fur et à mesure et il n’est pas rare de voir des agents sans mise à jour depuis plusieurs années. Soyons honnête :

On ne devient pas maitre Shaolin en une séance mais l’administration vous le demandera !

Aujourd’hui les détenus ont plus de droits que les surveillants !

Comment tenir un établissement si force est à la population pénale et non plus à la loi ! Saupoudré le tout de sanctions disciplinaires inexistantes et une réponse pénale édulcorée pour soutenir les agents…

FO Justice CD ROANNE rappelle que les retours sur les caméras piétons sont positifs et que le comportement de la population pénale change radicalement. Il est plus qu’urgent que tous les agents en soient dotés afin que chacun puisse prouver son professionnalisme sur des faits et non des dires de voyous.