Le 7 octobre dernier, FO Justice Lyon a tenu une réunion avec un député, pour aborder les défis pressants liés à la sécurité dans nos prisons.

Depuis longtemps déjà, les téléphones portables pullulent dans les cellules, facilitant aussi les communications permettant une évasion meurtrière comme nous l’avons malheureusement vue récemment.

Les projections, fléau historique, persistent sans relâche, et voilà que les drones s’ajoutent à cette liste de menaces croissantes.

Cette nouvelle technologie révèle non seulement des failles béantes dans notre système, mais aussi l’absurdité d’une administration qui se montre incapable d’anticiper les dangers.

Il est navrant de constater que des sommes colossales ont été gaspillées dans l’achat de brouilleurs soi-disant performants, installés, puis rapidement démontés sous la pression des entreprises avoisinantes.

Ces appareils, désormais oubliés dans des placards ou rendus obsolètes avant même leur déploiement, incarnent parfaitement l’inertie bureaucratique qui gangrène notre système pénitentiaire.

Lors de cette réunion, FO Justice Lyon a mis en exergue, avec une insistance légitime, l’effondrement alarmant de l’autorité des surveillants, sacrifiée au nom d’une prétendue « paix sociale », savamment entretenue par la doctrine du « pas de vagues », qui n’a eu que pour seul effet, de fragiliser davantage l’institution.

En outre, FO Justice Lyon a martelé à Mr le député que les magistrats doivent impérativement prendre en considération la complexité du métier de surveillant.

Comment tolérer qu’une plainte pour agression violente reste en suspens pendant plus de deux ans ?

Comment justifier qu’un surveillant puisse être condamné sur la seule foi des déclarations d’un détenu ?

Pourquoi nos directeurs, dans une dérive regrettable, vont jusqu’à déposer plainte contre leurs propres agents, adoptant une posture de soumission face aux détenus, au lieu de soutenir les surveillants dans leur mission difficile et souvent périlleuse ?

Cette rencontre, empreinte de gravité, a été l’occasion pour FO Justice Lyon de réaffirmer avec force la nécessité d’une prise de conscience collective et d’actions urgentes pour restaurer la sécurité, mais surtout, pour rendre aux agents la dignité et l’autorité qui leur sont dues, trop longtemps bafouées.

Nous avons, en outre, ajouté à cette réunion l’une de nos revendications prioritaires en matière de sécurité, à savoir la sécurisation urgente des sites pénitentiaires, ce week-end en est une preuve supplémentaire, venant tristement conforter nos inquiétudes.

À Valence, des individus se sont présentés devant l’établissement pénitentiaire à bord de deux véhicules volés, pour ensuite, incendier l’un de ces véhicules, provoquant des dégâts notamment à la porte du SAS véhicule et à la façade de la prison.

Cet acte de vandalisme, dont le but reste encore obscur, semble n’avoir pour seule motivation que de ridiculiser notre institution et de mettre, une fois encore, en péril la sécurité de son personnel.

Ce genre de comportement, qui aurait dû être impensable, témoigne d’un profond mépris envers le système pénitentiaire, et souligne l’urgence d’agir fermement