Le Syndicat local FO JUSTICE demande que des félicitations officielles soient attribuées aux surveillants et brigadiers chefs des services de nuit qui ont effectué jusqu’à 17h de travail consécutif ainsi qu’aux surveillants et brigadiers chefs qui se sont portés volontaires pour assurer la continuité du fonctionnement de l’Établissement.
Bravo à vous tous.
Le Syndicat local FO JUSTICE tient à féliciter la grande majorité des officiers qui a su faire preuve d’un esprit de corps indéfectible en restant aux côtés de leurs agents devant les portes. En agissant de la sorte ils ont marqué leur soutien à l’hommage national et exprimé leur émotion légitime à la suite du drame qui a frappé toute notre Institution.
Vous pouvez être tous fiers de vous, quel que soit votre grade, vous avez dignement porté les valeurs de notre Institution.
Malheureusement, alors que certains marquaient leur soutien et parfois risquaient leur carrière, notre Chef de Détention dès le premier jour ne s’est pas senti concerné par l’horreur du carnage vécu par nos collègues décédés ou grièvement blessés et le désarroi de leurs familles.
Accompagné par 2 officiers de la Maison d’Arrêt 2, le matin du 15 mai à 05h30, le « gourou » et ses sbires entrent dans l’établissement… Nous ne les reverrons plus jamais aux côtés des agents.
Sûrement étaient-ils plus occupés à « mater » aux caméras ce qui se passait à l’extérieur pour ensuite cracher leurs venins sur les personnels qui manifestaient leur émotion et leur soutien ?
Il y avait pourtant des solutions pour que tous les agents puissent, un instant sur cette première journée, sans mettre en danger la sécurité de l’établissement, participer à l’expression collective de recueillement. MAIS, le « gourou » a parlé : on reste à l’intérieur !!!
Bravo à vous, Monsieur le Chef de Détention, vous avez réussi à faire exploser la cohésion de l’équipe d’officiers… vos très pauvres qualités managériales et l’iniquité de traitement que vous revendiquez envers vos subordonnés conduisent certains d’entre eux à faire des choix douteux et pour d’autres ne plus vous accorder aucune confiance ni crédit.
Pire dès le 16 mai vous avez menacé des officiers de sanctions (alors même que vous n’en avez pas le pouvoir) : suppression du logement de fonction, signalement auprès de la DISP pour faire « sauter » des primes.
Monsieur le Chef de Détention, votre management toxique, vos menaces, vos intimidations, vos réflexions déplacées (notamment envers les personnels féminins) concourent grandement à l’ambiance de travail détestable qui règne sur l’établissement.
Souvenez-vous il y a quelques années, Monsieur le Chef de Détention, lorsque vous crachiez abondamment, à qui voulait bien l’entendre, votre rancœur sur les dirigeants de notre Administration et notamment la Direction locale.
Vous souhaitiez même la quitter pour aller je vous cite : « Bosser chez CASTORAMA ».
C’est une belle preuve de loyauté auprès de la Direction locale quand les choses ne vont pas dans votre sens. Votre super égo insatisfait a dû en prendre un coup !!!
La vue imprenable sur les compacteurs à ordures de votre bureau de l’époque a dû vous laisser un souvenir impérissable !!!
Vous n’êtes plus crédible ni légitime aujourd’hui, après avoir prononcé de telles paroles, lorsque vous remettez en question le positionnement professionnel de vos subordonnés lors du mouvement du 15 au 17 mai dernier. Vous prônez des valeurs que vous ne respectez pas vous-même.
Monsieur le Directeur, cette situation est intolérable, vous avez des agents qui souffrent au travail vous êtes responsable de leur santé physique et mentale vous devez prendre des mesures pour protéger vos personnels de cette « gestion » toxique et restaurer l’unité du Corps de Commandement.
Il en va de la sécurité de tous !!!
Alors que l’esprit de corps était de rigueur certains ont préféré se rendre indispensables.
Rappelez-vous ce que G. CLEMENCEAU disait à ce sujet :
« Les cimetières sont pleins de gens indispensables, qui ont tous été remplacés. »
Les agents de la Maison d’Arrêt 2 souffrent chaque jour du manque de respect des officiers en charge de ce bâtiment : pas de bonjour, pas de réponse au MOTOROLA ni au téléphone quand les personnels des étages les sollicitent…
Concernant la Maison d’Arrêt 1, Messieurs les officiers, il est encore temps de revoir votre positionnement envers les surveillants du bâtiment.
L’autoritarisme n’a jamais conduit au respect mais plutôt à la désobéissance. On ne manage pas une équipe à coups de triques et en dénigrant les personnels mais avec respect et considération.
Souvenez-vous, Messieurs les officiers, quand vous aviez d’autres grades et d’autres fonctions…
Nous regrettons également que samedi à l’issue du blocage aucun personnel de direction ne soit venu pour s’assurer de la bonne marche de la structure.
Le Syndicat local FO JUSTICE prendra ses responsabilités pour dénoncer toutes les situations qui mettront en danger les personnels même si cela doit déplaire.
Le médical doit réagir également !
À bon entendeur…