En cette fin de journée du 5 mars 2024, vers 18h30, deux détenus insatisfaits des services proposés par notre Administration, n’ont rien trouvé d’autre à faire que de mettre le feu dans la cellule qu’ils occupaient pour manifester leur mécontentement.
Fort heureusement, la réactivité de l’agent posté au mirador a permis de donner l’alerte rapidement. Les collègues surveillants, gradés, officiers encore présents relayés par les agents venant prendre leur service de nuit ont su et pu intervenir dans les plus brefs délais pour mettre fin à l’incident.
Pas de blessés parmi les nôtres, mais deux extractions médicales pour nos frustrés du jour avec la mobilisation de 5 agents, de retour pour les derniers vers 1heure 30.
Ce que l’on doit retenir dans ce genre de situation, c’est que le personnel est toujours présent dans ces moments difficiles. Bravo aux collègues pour leur professionnalisme.
Et tout cela avec un sous-effectif en personnel et surtout une surpopulation pénale.
Tous les bâtiments sont pleins à craquer, le nombre de matelas au sol explose et malheureusement, les incidents se multiplient.
Rien que sur la dernière semaine, plus de 120 CRI, allant de la dégradation, aux trafics, jusqu’à l’agression entre détenus et surtout envers les personnels.
Des cellules détruites et rendus inutilisables par les détenus dans un contexte où les places se font rares, avec obligation de leur trouver une nouvelle place en urgence.
Des dégradations qui coûtent très cher à notre Administration, pour un remboursement de la part de nos pensionnaires proches de zéro.
La multiplication des triplettes en bâtiment engendre des tensions, de la mésentente, du trafic et expose de plus en plus les collègues aux risques d’agressions.
Monsieur le Directeur Interrégional, madame la Directrice de la MALC, les personnels vous appellent à l’aide. Donnez-leur les moyens de travailler dans de bonnes conditions.
Qu’en est-il de l’audit fait par le DIOS sur la mise en place de la brigade PEP/PCI et de l’éventualité d’un service en douze heures pour tous ?
On parle souvent des conditions de détention des détenus, mais qu’en est-il des conditions de travail des personnels ?
Nous attendons des réponses rapides et claires.
Le bureau local FO JUSTICE témoigne à l’ensemble des collègues son plus grand respect pour la gestion de ces moments difficiles.
Le bureau local FO JUSTICE est et restera force de proposition sur la MALC.