LETTRE OUVERTE

Monsieur le Directeur Interrégional, Dans notre tract du 21 avril 2022, nous vous avions lancé un appel au secours. Aujourd’hui, rien ne s’est amélioré. Nous sommes toujours la tête sous l’eau. Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation catastrophique de la MALC. Vous ne cessez de mettre en avant une occupation en personnels avoisinant les 97 %, ce que nous ne contredisons pas, mais nous pouvons vous assurer que le compte n’y est pas. Soit, l’absentéisme journalier y est pour quelque chose, mais pas que. Cela représente un pourcentage minime sur l’ensemble.

Par contre

– La surveillance de tous types de travaux sur la MALC engendre un manque en détention.

– Le renforcement de l’équipe PSE à 14 au lieu de 10 nous prive de 4 agents.

– Le renforcement des UH, vide la détention. ( pour rappel, le respect de l’organigramme des UH n’est plus respecté depuis très longtemps, compensé par la bonne volonté des collègues. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible)

– L’ouverture d’une ELSP sans renfort de personnels. Plus que 5 au 1″ septembre pour un établissement aussi conséquent. – Une formation ESP qui frustre plus, que ne forme des collègues (voir le taux de réussite )

– 23 mutés pour 2 arrivées.

– un taux de disponibilités et de détachements en augmentation.

– Et pour couronner le tout, l’ouverture d’une UDV où Il va falloir pas moins de 10 agents supplémentaires, Comment comptez-vous faire ? Où allez-vous trouver les personnels ?

Notre mission de service public ne peut plus être assurée.

Ce manque de personnels engendre :

– une insécurité permanente chez les collègues

– les CPIP ne peuvent faire leur travail au quotidien

– une multiplication de faisant fonction

– Des rappels récurrents

Rajoutez à cela, une surpopulation carcérale dans la moyenne des établissements de la DI et plus de 70 matelas au sol. Agressions verbales et physiques permanentes. Refus de réintégrer quotidiens. Des QD pleins à craquer. Des CDD qui ne donnent que du sursis en réponse aux incidents par manque de place.

Au-delà, de l’ouverture de l’UDV, la phase travaux va achever le déclin de l’établissement. Vider un étage de détention pour y mettre le QA alors que les deux autres bâtiments hébergent plus de 270 détenus actuellement, avec une moyenne de 20 arrivants par semaine, Les bâtiments vont exploser. Ce calcul n’est pas viable sans un réel désencombrement.

Plus aucun suivi de détenus ne pourra se faire dans de bonnes conditions par manque de locaux et de personnels. Le blocage des mouvements pour les arrivants sera ingérable, Où seront placées les CPROU ? L’inquiétude des collègues du QADI qui ne savent pas à quoi s’attendre et préfèrent quitter le navire avant le naufrage (gestion de l’UDV, rythme de travail, renfort en personnel, ..)
Nous comprenons que cette ouverture doit se faire, mais les conditions actuelles ne le permettent pas.

FO JUSTICE vous demande de revoir avec la Direction locale les priorités de la MALC afm de ramener de la sécurité et de la sérénité.

FO JUSTICE vous demande de trouver la solution pour que les collègues aient envie de rester sur la MALC et non comme actuellement fuir pour survivre.

FO JUSTICE reste à l’écoute des collègues et reste force de propositions pour la Direction.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez croire Monsieur le Directeur interrégional en nos sincères salutations.