Hier, mardi 24 mars 2020 un détenu du Centre Pénitentiaire d’Aiton a été confirmé positif au coronavirus.
Ce détenu est rentré de permission le 13 mars et il était classé Auxiliaire d’étage.
Il a potentiellement croisé et contaminé (ces derniers 14 jours) des dizaines d’autres détenus et personnels pénitentiaires ! Combien sont déjà porteurs ?
Force Ouvrière en tant qu’organisation responsable demande depuis le 16 mars la gestion porte fermée des établissements pour peines et régimes autonomes ainsi que depuis le 15 mars la limitation des déplacements des détenus au strict minimum.
Il faut l’appliquer localement de toute urgence pour éviter la pandémie dans ce milieu confiné qu’est la détention. Les mesures prises sont largement insuffisantes !
La population n’a pas le droit d’aller jouer au foot dehors mais des dizaines de détenus peuvent faire une partie sur le stade de la prison…. arrêtons cette mascarade !
Monsieur le Directeur, en tant que chef d’établissement, vous avez le pouvoir d’endiguer la propagation en suivant nos revendications… faites le !
Si notre administration nous rabâche qu’il faut un contact direct pour attraper ce virus, une étude menée par les autorités sanitaires américaines (NIH) publiée le 9 mars 2020 dévoile qu’il peut survivre jusqu’à 3 jours sur une surface inerte comme l’acier !
Dire à un agent que le port du masque est réservé aux personnes malades revient à dire que le port du préservatif est réservé aux porteurs du VIH… une aberration !
Le bureau local FORCE OUVRIÈRE demande la désinfection totale des endroits où il a pu passer (cellules, couloirs, portes, grilles, poignées, salles d’attente…) par une société spécialisée.
Le bureau local FORCE OUVRIÈRE demande la dotation immédiate pour l’ensemble des agents de masques type FFP2.
Comment appliquer les mesures barrières en détention alors que les fouilles par palpation, intégrales ou mises en prévention sont des pratiques quotidiennes et indispensables à la sécurité en détention ?!
Les personnels et les détenus sont inquiets. La responsabilité pénale de l’employeur est engagée si tout n’est pas mis en œuvre pour assurer la santé des agents.
Le bureau local FO RCE OUVRIÈRE,
Aiton, le 25 mars 2020