Le 05/03/2020, en fin d’après-midi, les personnes détenues ont décidé de bloquer l’étage et d’en interdire l’accès à tous les personnels.
Cet incident fait suite à la mise en prévention d’une personne détenue de l’étage concerné et ayant pour origine une annulation d’UVF.
Cet événement arrive dans une détention déjà très tendue.
L’effectif de notre population pénale est en effet bien trop important pour une maison centrale dite sécuritaire. L’incident était donc prévisible et aurait du être anticipé par notre direction.
Le bureau local Force Ouvrière, estime que l’immobilisme de notre direction est la cause de cet incident et la mise en danger de nos personnels. L’appel aux ERIS était nécessaire pour réintégrer les 13 personnes détenues refusant de se soumettre à nos injonctions.
Heureusement que le professionnalisme, le sang froid et le savoir-faire des agents sur place, tous corps et tous grades confondus ont permis de faire régner au sein du reste de la détention l’apaisement et la sérénité.
Dès leur arrivée, nos collègues ERIS ont mis en place leur dispositif. Ils ont ensuite débuté leur opération qui s’est déroulée dans le calme sans rencontrer de résistance majeure.
L’intervention n’aura ainsi duré que quelques minutes pour parvenir à rétablir l’ordre et mettre fin au trouble de cet étage, le meneur sera transféré dans la foulée.
Le bureau local Force Ouvrière, estime qu’il serait normal que notre hiérarchie félicite tout le personnel présent lors de cet incident, ils le méritent !
Le bureau local Force Ouvrière, exige le transfert des personnes détenues qui ont causé le désordre dans notre détention et ainsi permettre aux agents de travailler plus sereinement dans une maison centrale qui devient peu à peu un CD. La garantie d’une sécurité des personnels est une priorité absolue dans nos établissements.
Le bureau local Force Ouvrière, remercie et félicite tous les agents et collègues ERIS pour le travail fourni.
Les agressions, les menaces, les insultes ainsi que les humiliations sont devenues malheureusement monnaie courante dans le quotidien de nos personnels de surveillance, provoquant chez eux des sensations de mal être, d’angoisse et de stress au point de frôler ou se donner la mort.
Pendant ce temps, nos dirigeants restent confortablement assis dans leur siège, à élaborer un plan de carrière, bénéficier de primes exorbitantes et chercher avec leurs complices comment nous sanctionner encore plus.
Cherchez plutôt à rendre nos coursives moins dangereuses face à l’insécurité et les agressions qui règnent au quotidien, et essayez de rendre le métier bien plus attractif !!!
Le bureau local FO RCE OUVRIÈRE,
Moulins, le 7 mars 2020