C‘est ainsi que nous pouvons qualifier les miradors de la maison d’arrêt !
De plus en plus de personnels nous font remonter les conditions dans lesquelles ils doivent travailler lorsqu’ils sont en poste au mirador. La liste est longue de pourritures et de moisissures qui s’accumulent depuis des années dans l’indifférence. Voici quelques exemples…
– Les vitres sont fissurées et tellement sales qu’il devient quasiment impossible notamment en cas de soleil d’avoir la visibilité nécessaire à une bonne surveillance des abords (projections). Sur ces mêmes vitres, plusieurs centimètres de crasse se sont accumulés.
– Des tâches brunâtres apparaissent sur le climatiseur mais dont l’air revient en pleine figure de l’agent.
– Sous le lavabo et les toilettes, des infiltrations d’eau ont crée des moisissures.
– Les fenêtres laissent passer l’air et créent un courant d’air permanent.
– Pour couronner le tout, l’agent se retrouve en compagnie d’abeilles qui ont niché dans l’encadrement des fenêtres. Et les chaleurs arrivent…
Ce n’est pas faute pourtant d’avoir alerté à de nombreuses reprises notre direction lors de CHSCT et nous pouvons remonter loin. En 2015 déjà, dans le cadre du DUERP, la médecine de prévention, l’assistant de prévention et les membres du CHSCT s’étaient rendus dans ces miradors. Par la suite, lors du CHSCT du 10 décembre 2015, la médecine de prévention avait indiqué « les miradors sont dans un état déplorable, les agents n’ont pas de place pour étaler les jambes, les fenêtres ne sont pas étanches, etc… ». Et depuis ? Rien !
Depuis tout ce temps, rien n’a été entrepris par notre administration pour améliorer les conditions de travail des agents et de ce fait, leur état n’a fait qu’empirer.
Comment alors après empêcher les agents de penser qu’ils sont moins bien lotis que les détenus ? Les UVF, prochainement les téléphones dans les cellules, les diverses activités mises en place, ce sont des dizaines de millions d’euros qui sont engagés pour le confort des détenus. Tandis que le surveillant, s’il a le malheur de revendiquer plus de sécurité ou de meilleures conditions pour exercer, l’administration sait le mettre au pli… Nous ne sommes même pas la 5ème roue du carrosse, nous ne sommes tout simplement pas invités.
Malgré cela, le bureau Force Ouvrière de Moulins,
devant le ras-le-bol grandissant et les risques sanitaires
que de telles conditions de travail représentent,
a décidé de saisir notre direction en convoquant un CHSCT extraordinaire.
Justement, de telles conditions de travail, dignes de « Midnight express » ou des régimes des pays de l’Est il y a 50 ans en arrière, devraient faire pâlir de honte nos têtes pensantes. En tout cas, nous pensons qu’il est de notre devoir que cela se sache.